Séminaire de Christian Dubuis santini. La distinction entre le beau et le sublime opérée par Kant, nous introduit à cette notion complexe de sublimation, racine du sentiment éthique, chère à Freud et que Lacan n'a cessé de connecter à das Ding (la chose) en l'exemplifiant par l'analyse du phénomène de l'amour courtois qui, au XIIe et XIIIe siècle, s'est répandu dans le monde, trouvant son origine aussi bien chez les troubadours d'occitan que chez les Perses de l'Iran médiéval. La littérature n'est pas en reste pour s'intéresser à ce destin des pulsions. Le roman « la vie est ailleurs » de Milan Kundera offre une description minutieuse de cette digne élévation du ridicule au sublime. Que dire de Catherine Hesseling, muse doublement sublimée, d'abord en peinture par le père Auguste Renoir, puis une seconde fois au cinéma par le fils Jean qui en fit son actrice fétiche. La psychanalyse nous rappelle que dans l'histoire humaine, la reconnaissance de la fonction du père est une sublimation qui dès l'origine permet de s'accommoder de l'angoisse du vide, soit en lui donnant un excès de sens, comme dans le sentiment religieux de l'obsessionnel, ou bien en le déplaçant sans cesse comme dans le discours scientifique (paranoïa) ou enfin par la production d'œuvres socialement reconnues. Pour finir, Christian Dubuis Santini rappelle que « le manque dans l'œuvre se fait sentir parfois d'un mot d'esprit ». Dans la difficile tâche de nous acheminer vers notre parole, la sublimation par le mot d’esprit n’est-elle pas le gage d’un complet dédommagement ? Merci de votre soutient
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