Jean Frédéric Neuburger, Wilhem Latchoumia, Lucile Dollat, le Choeur et l'Orchestre Philharmonique de Radio France interprètent le Requiem Æternam de Yann Robin, une Commande Radio France sous la direction de Kent Nagano. Avec le soutien de la SACEM et l'Aide à l'écriture d'ouvre musicale originale du Ministère de la Culture / Direction régionale des Affaires Culturelles d'Île de France. En 2013 était créé Monumenta I, œuvre orchestrale à 95 parties réelles de Yann Robin. Aujourd’hui, le compositeur nous propose le deuxième volet de ce qui forme désormais un diptyque, dont l’effectif s’est singulièrement enrichi, puisqu’à l’orchestre se joignent deux pianos solo, un orgue, un ensemble vocal et un chœur : un effectif monumental, presque berliozien. Si la présence de deux pianos solo fait pencher l’œuvre du côté du concerto, celle de l’orgue et des chœurs l’infléchit vers la messe. À cette expérience orchestrale s’est combiné un travail vocal ayant donné lieu à Cinq études sacrées (2021) pour six voix mixtes sur des textes du Requiem qui constituent la matrice de Requiem Æternam. Monumenta I. De Ockeghem à Ligeti en passant par Verdi ou Berlioz, les compositeurs ont opéré des choix parmi les différentes parties du texte de la messe des morts. Yann Robin en a conservé sept : Introïtus – Kyrie – Dies irae – Tuba mirum – Rex tremendae - Confutatis et Lux aeterna, délaissant Sanctus et Agnus dei qui auraient sans doute trop renforcé la dimension religieuse de l’œuvre. La notion d’écriture soliste s’ajoute à cette fusion entre l’écriture profane de Monumenta I et celle des Cinq études sacrées. Selon, Yann Robin, «l’orchestre peut être [ici] perçu comme un monument en soi. […] Les immenses ‘mâchoires sonores’ de cette fabuleuse et phénoménale ‘usine à sons’ sont pour l’imaginaire à la fois sources fertiles et pièges parfois inévitables. » Dans cette formation gigantesque, tout va par deux : les deux pianos solos dont le second, accordé au la 438 Hz est comme le double maléfique du premier, tandis que l’orgue fonctionne comme le double de l’orchestre et que l’ensemble vocal trouve son Doppelgänger dans le grand chœur. Les deux pianos sont omniprésents, parfois au premier plan en tant que solistes d’un concerto, parfois passant au second plan selon le principe de l’effacement. Quelles que soient les masses sonores considérées, celles-ci vont et viennent constamment entre le pur et l’impur ; la matière est parfois bruiteuse, les voix utilisant différents types d’émission : sons soufflés, parlés, chuchotés, gutturaux, criés. Ces masses « construites sur le principe d’harmonies négatives, colorées (harmonie-bruit) s’étirent, se déploient, glissent et se métamorphosent ; les timbres explosent et se démultiplient simultanément au travers d’une suractivité sonore ». Yann Robin n’élude pas ce choc entre concerto et requiem, cette quête du sacré dans un monde profane, « accès à la transcendance par l’art, ici la musique. » Lucie Kayas #YannRobin #OrchestrePhilharmoniquedeRadioFrance #Nagano Pensez à vous abonner pour découvrir d’autres vidéos France Musique ! Découvrez tout France Musique : ► Site internet - ► Espace Concerts - ► Newsletters - Suivez-nous sur les réseaux sociaux : ► Facebook - ► Twitter - ► Instagram - ► TikTok - @francemusique?lang=fr
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