par CovidHub La nouvelle loi sur les réquisitions et l’imposition de l’uniforme à l’école s’intègre dans un projet de construction d’une UE toute-puissante et totalitaire, selon l’avocate Virginie de Araujo-Recchia et la psychologue Ariane Bilheran. Elles y voient une continuité de l’idéologie nazie, où les populations vivront dans une terreur permanente. Bien que leur analyse puisse sembler exagérée, elles étayent leur propos d’indices concordants et de parallèles avec le passé plutôt inquiétants. Pour elles, seules une prise de conscience générale et une résistance pacifique, telles qu’elles ont pu être observées lors des sittings contre la guerre du Vietnam, pourront nous sortir de cette dynamique. * Transcription résumée et adaptée d’un entretien d’Ariane Bilheran et Me Virginie de Araujo-Recchia par le média Tocsin Me Virginie de Araujo-Recchia, avocate au barreau de Paris et Ariane Bilheran, philosophe, psychologue clinicienne, docteure en psychopathologie, ont été reçues le 28 février dernier par la journaliste Clémence Houdiakova dans son émission La Matinale de Tocsin Média. Elles y décryptent les tenants et aboutissants de la nouvelle loi de programmation militaire, passée relativement inaperçue en France et qui, selon les invitées, serait particulièrement importante pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Des propos va-t-en guerre de nombreuses personnalités, de la création d’une menace, d’une paranoïa, en passant par l’éducation sexuelle dès 2 ans, tout est lié pour créer une société totalitaire, selon les intervenantes. Le général Macron En introduction, la journaliste rappelle que cette loi est à mettre en perspective avec les prises de parole récentes d’Emmanuel Macron annonçant qu’il pourrait envoyer des hommes sur le front ukrainien : «Sur la première question, tout a été évoqué ce soir de manière très libre et directe. Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre. Je le dis ici avec à la fois détermination, mais aussi avec l’humilité collective que nous devons avoir quand on regarde les deux années qui viennent de s’écouler. Beaucoup de gens qui disent jamais aujourd’hui étaient les mêmes qui disaient jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée, jamais ceci».1 Les marques du totalitarisme Pour Ariane Bilheran, ce discours d’Emmanuel Macron revêt un «caractère inédit sur le plan juridique dans l’histoire». Selon elle, on y retrouve également des caractéristiques du problème totalitaire classique, dont une novlangue, notamment avec l’emploi du mot résilience en lien avec la guerre. Clémence Houdiakova rappelle que «Bernard Kouchner a expliqué qu’il était favorable à l’envoi de troupes françaises sur le sol ukrainien. En précisant que ce n’est pas facile à dire et que ça va coûter des sacrifices». Pour elle, il s’agit également d’un signe de la volonté de faire entrer la population dans la résilience, avec un vocabulaire précis. Selon Ariane Bilheran, le texte de cette loi militaire prévoit une sorte de situation de guerre totale et permanente sur «simple caprice du prince». À la moindre perception de «menace potentielle», le chef d’État pourrait déclencher n’importe quel type d’opération, dont lever une armée et déclencher une guerre. Or le terme «menace» n’est pas défini. On sait que les systèmes totalitaires fonctionnent à l’état d’exception ou à l’état d’urgence. Le régime nazi fut un état d’exception qui a duré dix ans. Dans ce discours, il y a un terme qu’il faut absolument entendre dans la novlangue totalitaire : le terme «dynamique». Ce terme «dynamique» vient du grec et signifie le mouvement. Donc la guerre dynamique, c’est la guerre permanente, sous état de menace permanente, avec de fortes implications au niveau juridique. La journaliste conclut ainsi cette première intervention d’Ariane Bilheran : «Cet état de menace permanent reste flou, avec une menace qui n’arrive jamais. Comme dans le roman «Le Désert des Tartares». Une attente qui peut créer des «hallucinations»».
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