Encore plus de vidéos Abonnez-vous Poutine en Biélorussie... nouvelle offensive terrestre ? #cdanslair Kiyv est en alerte. Après avoir été la cible d’une quarantaine de missiles vendredi, la capitale ukrainienne a été une nouvelle fois attaquée par des drones, ce lundi au petit matin selon les autorités ukrainiennes. « L'ennemi attaque la capitale », a écrit l'administration militaire de la ville sur Telegram, exhortant la population à se tenir prête à se mettre à l'abri. Au total, 18 drones sur 23 ont été interceptés et abattus dans l'espace aérien de Kiyv. Deux personnes au moins ont été blessées, ont précisé les autorités de la capitale. 12 autres drones kamikazes ont été lancés sur le pays, tous interceptés, selon le ministère ukrainien de l'armée de l'air. Depuis octobre, la Russie, confrontée à une série de revers militaires, a opté pour une tactique de bombardements massifs sur les infrastructures critiques. Le ministère de la Défense russe assure que ces frappes visent les installations militaires et énergétiques de l'Ukraine, et perturbent « le transfert d'armes et de munitions de production étrangère ». Mais dans les faits, ces frappes menées par le biais de missiles et de drones ont privé des millions de civils ukrainiens – au moins temporairement – d'un accès à l'électricité, à l'eau, au chauffage et aux services vitaux connexes. Ces derniers jours, avant ces nouvelles attaques, 40 % des habitants de la capitale étaient privés d’électricité. Pour faire face à cette pluie de missiles et de drones, le président ukrainien a demandé aux Occidentaux de livrer davantage d'armes à son pays afin de lui permettre de « se battre tout l'hiver ». Il réclame notamment plus de systèmes de défense antiaérienne et antimissile. Cette demande formulée depuis de long mois par Volodymir Zelensky a reçu récemment le feu vert de Washington. Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière le déblocage d’une nouvelle aide de 275 millions de dollars et la livraison à l’Ukraine de batteries de missiles « Patriot », leur équipement de défense aérienne le plus performant. Ils hésitaient jusque-là car la Russie en faisait une sorte de « ligne rouge » à ne pas franchir. L’ancien président russe, Dimitri Medvedev affirmait, le 30 novembre dernier, que les pays de l’Otan deviendraient une « cible légitime » s’ils livraient des « Patriot » à Kiyv. Washington a donc décidé de passer outre et d’envoyer un signal au Kremlin qui poursuit les bombardements en Ukraine et ne prévoit aucune trêve de Noël ou du Nouvel An. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a lui annoncé ce lundi, depuis Riga, qu’en 2023 son pays allait maintenir voire dépasser le montant de son aide militaire à l’Ukraine, évaluée à 2,3 milliards de livres (environ 2,6 milliards d’euros). Il a également estimé qu’il fallait se « concentrer sur la dégradation des capacités de la Russie à se regrouper et à se réapprovisionner, ce qui signifie s’attaquer à ses chaînes d’approvisionnement et supprimer le soutien international ». « Je pense en particulier à l’Iran et aux armes qu’il fournit actuellement à la Russie », a-t-il insisté au cours d'une réunion avec les dirigeants d'Europe du Nord, baltes et néerlandais en Lettonie. La France, pour sa part, a organisé une conférence internationale à Paris la semaine dernière pour aider les Ukrainiens à passer l’hiver. Elle continue également à renforcer sa présence militaire sur le flanc est de l'Otan en déployant notamment des véhicules blindés d'infanterie (VBCI) et des chars Leclerc en Roumanie. De son côté, Vladimir Poutine est arrivé en Biélorussie ce lundi, alimentant les craintes de l'Ukraine selon lesquelles il aurait l'intention de faire pression sur son allié pour qu'il se joigne à une nouvelle offensive dans les premiers mois de 2023, depuis le territoire biélorusse, répétant le scénario du début de l'invasion, le 24 février. « Nous nous préparons à tous les scénarios de défense possibles » a expliqué dimanche Volodymyr Zelensky qualifiant, dans son message quotidien, la frontière nord de « priorité constante » alors que l'armée russe vient d’annoncer que ses militaires allaient prendre part à des « exercices tactiques » en Biélorussie. Alors quelle est la situation en Ukraine ? Armes, carburant, médicaments… quels pays aident l'Ukraine et comment ? Que prépare Vladimir Poutine en Biélorussie ?
Hide player controls
Hide resume playing