L’histoire imaginaire du Brigadier Mikono, CRS et instrument de répression. Une réussite de subversion et d’ironie. “Outre l’originalité de son propos initial, Le Brigadier Mikono a d’autres qualités, liées d’ailleurs directement à cette nouveauté. C’est d’abord un film logique qui, brièvement mais pas si grossièrement que cette brièveté pourrait supposer, analyse et referme sur lui-même un mécanisme répressif. Ensuite, et c’est à ma connaissance le seul exemple parmi les films de Mai, où l’événement et ses personnages sont abordés avec un humour qui finit par se révéler d’une admirable efficacité. Vus de dos et accompagnés par un twist qui épouse à merveille l’oscillation de leur déhanchement, les CRS succombent vite sous le poids d’un ridicule nécessaire puisqu’il permet certaine remise en ordre. Par-delà les pleurnicheries complaisantes sur les victimes et leurs bourreaux, style Théolleyre dans Le Monde, Le Brigadier Mikono renvoie à un rapport nouveau et plus sain, à ce qui oppose le combattant à son ennemi, si disproportionnées, hélas, que soient, encore, les forces.“ Louis Seguin, Positif n° 97, été 1968
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