Sous la direction de Dalia Stasevska, l'Orchestre national de France joue l'Apprenti sorcier, poème symphonique composé en 1897 par Paul Dukas. Bien qu’il fût, comme Ravel, un très grand orchestrateur, Paul Dukas laissa à la postérité un nombre restreint de pièces symphoniques. L’Apprenti sorcier (1897) est avec La Péri la plus célèbre de ses partitions, immortalisée par le dessin animé de Walt Disney Fantasia (1940). C’est la ballade de Goethe, Der Zauberlehrling qui fonde ce court poème symphonique à l’architecture musicale d’une parfaite efficacité En voici le résumé : l’élève d’un sorcier entreprend, en l’absence de son maître, de donner vie à un balai magique pour mettre en ordre à sa place la demeure de son maître, mais l’apprenti ayant oublié la formule qui mettrait fin à l’enchantement, le balai devenu autonome provoque une énorme inondation, jusqu’à ce que le maître revenu chez lui mette fin à la catastrophe. Exposant dans la nuance piano et le mystère un thème qui va devenir le moteur d’une action implacable, l’interrompant par toute une succession d’événements sonores destinés à captiver l’auditeur, L’Apprenti sorcier se présente véritablement comme une « musique à voir » et l’on ne s’étonne pas que Walt Disney ait eu l’heureuse idée de lui donner forme visuelle et animée. Dans la perspective d’un concert de fête, on peut l’entendre comme un magnifique lever de rideau, haletant et jubilatoire.
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