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Dmitry Capyrin - Le Chant des Morts

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Vocal cycle for soprano and chamber orchestra. Text: Pierre Reverdy Ekatherina Kichigina and Studio New Music, conductor - Igor Dronov. Moscow, Video Igor Kaverin Дмитрий Капырин - “Песнь мертвых“, вокальный цикл для сопрано и камерного оркестра на стихи Пьера Реверди. Екатерина Кичигина и Студия Новой Музыки, дирижёр Игорь Дронов Москва, Видео Игорь Каверин В основе этого сочинения лежат три стихотворения Пьера Реверди. Все они так или иначе связаны с темой смерти. Символизм, многозначность и ассоциативность поэзии Пьера Реверди в сочетании с музыкой даёт неожиданно новый, порой даже парадоксальный результат, возникающий из-за смещения акцентов поэтической ритмики, а иногда и при помощи неожиданной музыкально-гармонической окраски поэтической фразы. И только в самом конце каждого из трёх стихотворений, в момент смысловой кульминации поэтический текст остаётся нетронутым, он просто читается, давая возможность поэтическому слову выйти на первый план. LE CHANT DES MORTS J’ai retrouvé l’île natale L’archipel des mots libérés Le sens le plus cruel des gestes furtifs Dans l’ombre où la crainte se dissimule --------- Derrière le rideau mouvant de la pensée A peine le dessein perçant sous les gerçures Un doigt de miel sur les lèvres ourlées Le grognement du ciel tard dans les encoignures --------- Où se cache l’absence d’un amour étoilé Figure du retour sanglant à main remise Désastre d’un destin tardivement éclos Navire fracassé à l’angle des banquises --------- On joue à qui perd gagne sur les mots Et sur le sol de sel durci à la lumière Fatigué de t’entendre écouler tant de pleurs Fleurs du matin roussi --------- Cœur dans mes mains de cendre Dunes mouvantes du désert TEMPS SEC Un feu naturel flambe dans la grille des bois A la racine prise au fond de la mémoire Les sentiers imprévus et le ravin plus bas Le trou creusé du ciel où les bêtes vont boire Il n’y a qu’un moment plus frais dans la saison dont les rousseurs s’effacent sur le visage inquiet du vagabond toujours conduit et rejeté au temps qui le dépasse La pluie manque au rocher Le sillon suit son pas Et l’homme fatigué revient sur la nuit noire La route de clarté reflète un tourbillon Une bouffée de mots tièdes qui veulent dire Tous les oiseaux du ciel cherchent une oraison Les arbres sont pris de délire Tout est perdu dans la réalité Tout est trop loin pour la main prisonnière Le filon d’or et la lumière Le dernier regard de l’Été ORAGE La fenêtre un trou vivant où l'éclair bat Plein d'impatience Le bruit a percé le silence On ne sait plus si c'est la nuit La maison tremble Quel mystère La voix qui chante va se taire Nous étions plus près Au-dessous Celui qui cherche Plus grand que ce qu'il cherche Et c'est tout Soi Sous le ciel ouvert Fendu Un éclair où le souffle est resté Suspendu.

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