Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : un nouveau scandale inédit ébranlant le secteur des télécommunications a été entièrement étouffé et passé sous silence par les autorités algériennes. Le 26 février 2024, le pôle pénal national spécialisé pour la lutte contre les infractions économiques et financières relevant du tribunal de Sidi M'hamed à Alger a placé en détention provisoire l'ancien PDG du groupe Algérie Télécom de mars 2018 jusqu'à septembre 2020, Ahmed Choudar, ainsi qu'un neveu de l'ancien ministre des Affaires Etrangères et célèbre diplomate algérien Lakhdar Brahimi, appelé Samir Brahimi. Cette affaire est digne d'un feuilleton rocambolesque qui dévoile le dysfonctionnement de la Justice algérienne dans toute sa splendeur. Ce scandale a commencé en Espagne entre 2018 et 2019 lorsque Samir Brahimi, interprète résident en Espagne a été recommandé par l'ambassade d'Algérie à Madrid pour se rapprocher du groupe Algérie Télécom afin de l'accompagner dans des négociations avec une société espagnole appelée Locano au sujet d'un projet stratégique mené par l'opérateur algérien historique des télécoms en Espagne. Il s'agissait de la réalisation d'une importante infrastructure à Valence relevant du projet Orval, le nouveau câble sous-marin reliant Valence en Espagne à Oran dans le but de connecter les deux pays à partir des stations d’atterrissement d’Oran, d’Alger et de Valence avec pour but renforcer les capacités télécoms à haut débit de l’Algérie. Pour les besoins de gestion de ce projet, Algérie Télécom a lancé une filiale en Espagne à Valence, à savoir Algérie Télécom Europe (ATE). C’est pratiquement la seule entreprise de droit européen, constituée exclusivement de capitaux publics algériens excepté Sonatrach dans le secteur des hydrocarbures. Créée en avril 2016, Algérie Télécom Europe SA (ATE) s’est offert un beau siège qui est implanté à Valence en Espagne et a été inauguré cours du mois de décembre 2019 tout comme le lancement officiel du câble sous-marin ORVAL alors que ce dernier n'est réellement opérationnel que depuis janvier 2021. Il faut savoir que le câble sous-marin à fibre optique Alval (Alger-Valence) et Orval (Oran-Valence) relie précisément le réseau de communication national, à partir de la station d’El Djamila à Alger et celle d'Oran, au réseau européen, au niveau de la ville de Valence. Sa longueur dépasse les 770 Km de fibre optique sous la mer. D'une durée de vie de 25 ans, ce câble fournit une très importante capacité de transmission disponible (jusqu’à 40 Térabit/s), soit près de 20 fois les besoins actuels de l'Algérie (fin 2020, cette capacité avait atteint les 2,4 Téra, comparativement à janvier 2020 où elle était de 1,7 Téra). Le câble Alval/Orval est doté de 4 paires de fibres optiques reliant les trois stations. Il délivrera initialement 3x100 Gigabits/s par paire de fibres et peut augmenter jusqu'à 10 Terabits/s par paire de fibre, soit un total de 40 Térabits/s, en utilisant la dernière technologie à 100 Gb/s pour chaque longueur d'onde. La longueur totale du câble sous-marin est de 800 km, dont 770 km ont été posés sous la mer. Le système dispose de neuf répéteurs, avec 4 paires de fibres, fabriqués spécialement pour le système Orval/Alval, de même que deux unités de branchement, dont l'une a été installée en pleine mer et l'autre demeure en réserve. Pour mener à bout ce projet important, Algérie Télécom a fait appel à la société Locano pour construire une station de câbles de fibre optique à Valence à un prix défiant toute concurrence : à peine 750 mille euros. Cependant, à partir de mars 2023, les services de l'Agence fiscale espagnole, l'administration fiscale en Espagne, a mené une enquête pour débusquer des pratiques illicites d'évasion fiscale orchestrées par les propriétaires de la société LOCANO. Un contrôle fiscal aboutit à une lourde amende de 240 mille euros. Des recettes que le fisc espagnol veut à tout prix récupérer alors que les propriétaires de la société Locano, partenaire d'Algérie Télécom, ont déclaré l'entreprise en faillite et refusent de verser le montant de ces impôts impayés. Le fisc espagnol approfondit son enquête et découvre que Samir Brahimi n'est pas en réalité un simple interprète mais un businessman qui utilise des prête-noms ou des associés afin de s'enrichir sans attirer l'attention de l'administration fiscale. L'affaire vire au scandale et le fisc espagnol accuse par la suite Algérie Télécom Europe d'avoir conclu un deal douteux et opaque avec Locano pour frauder fiscalement et échapper à l'impôt qu'il faut payer aux autorités espagnoles. Un signalement judiciaire parvient aux autorités algériennes depuis l'Espagne et les juges algériens ouvrent discrètement, mais aussi maladroitement, une enquête sur le dossier. Nos Révélations. #abdousemmar #pouvoir_algérien #alger #algériens #tebboune #algeriepart #algérie #espagne #valence #mobilis #internet #corruption #prison #algerietelecom #fibreoptique #cables #oran
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