Cette musique, avec la sédimentation des courants qui l’ont façonnée et influencée au cours de siècles, est un témoin vivant du passé de la vieille civilisation dans l’Espagne musulmane et le Maghreb. Elle en est un des plus prestigieux vestiges au même titre que les fleurons d’architecture hispano-maghrébine conservés à nos jours : Mansourah (Tlemcen), la Giralda (Séville) ou la Koutoubiya (Marrakech). La musique aussi, a ses constructions grandioses, ses pièces de luxe finement finement ouvragées, des chants qui s’étalent comme des draperies somptueuses ou des peintures éclatantes sur fond d’or. Des apports nouveaux de poètes et de musiciens créateurs ont enrichi, et cela, tout au long des siècles, cet art vivant qui s’adresse au public d’aujourd’hui encore, sa place en tant qu’art national à triple identité : andalouse, maghrébine et algérienne.
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