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#couvrefeu #mineurs #France #couvreFeu #lejournaldepersonne Mon Dieu… on se fait de plus en plus vieux… En haut lieu, on vient de décréter le couvre-feu pour tenir en respect les jeunes de banlieues. Pour punir les moins sages et les plus sauvages d’entre eux. Et signifier en creux à leurs parents qu’on peut toujours faire mieux pour rendre les enfants moins vicieux et plus vertueux. En leur apprenant par exemple : les règles du jeu. Je vais caricaturer un peu : les petits noirs, les petits arabes, les petits musulmans qui ont moins de 13 ans sont priés au-delà de 23 heures de rester chez eux. En creux : ils n’ont pas encore l’âge de mettre le feu dans leur banlieue. C’est de la poudre aux yeux. Ce n’est pas généreux : c’est plutôt tendancieux. Cela ne prouve qu’une chose : qu’on a peur d’eux et non qu’on a peur pour eux ! Cet interdit est en vérité venimeux. Il appelle la transgression de ses vœux. Il incite, il excite les plus jeunes à recourir un peu plus tôt à la Loi du milieu. Que dit la loi ? Elle leur dit : chacun se tire d’affaire comme tu peux ! Mieux, personne ne peut t’interdire de faire ce que tu veux. Tu peux toujours mettre le feu à a substance des choses si ça te rend heureux. Et pour avoir encore plus envie d’avoir envie, sois du côté des enviés et non des vieux envieux. Couvre feu, quand on creuse un peu, on y découvre quelque chose de vertigineux. Que c’est la déclaration de notre impuissance devant l’état des lieux… c’est faute de mieux ! Nous savons que les caïds du shit ont besoin d’eux pour carboniser la banlieue. Ces jeunes de 11 ou 12 ans ont déjà un emploi sérieux pour se vêtir, se travestir et nourrir leurs vieux… Le couvre feu ne désigne que l’heure à laquelle la République ouvre les yeux… ce qui signifie qu’elle se résigne à les fermer tout le reste de la journée… où le charbon se moque des cendres et méandres de la cinquième République : laïque et comique.
