Chansons et psaumes de la Réforme. Ensemble Clément Janequin. Dominique Visse. Psaume CXXXVII Estans assis aux rives aquatiques De babylon, plorions mélancoliques, Nous souvenans du pays de Sion : Et au milieu de l'habitation, Où de regrets tant de pleurs espandismes, Aux saules verds nos harpes nous pendismes. Lors ceux qui là captifs nous emmenerent, De les sonner fort nous importunerent, Et de Sion les chansons reciter : Las, dismes-nous, qui pourroit inciter Nos tristes coeurs à chanter la louange De nostre Dieu en une terre estrange? Or touttefois puisse oublier ma dextre L'art de harper, avant qu'on te voye estre, Jerusalem, hors de mon souvenir. Ma langue puisse à mon palais tenir, Si je t'oublie, et si jamais ay joye, Tant que premier ta delivrance j'oye. Aussi seras,Babylon, mise en cendre : Et tres-heureux qui te saura bien rendre Le mal dont trop de pres nous viens toucher : Heureux celuy qui viendra arracher Les tiens enfans de ta mamelle impure, Pour les froisser contre la pierre dure. Junto a los ríos de Babilonia, nos sentábamos y llorábamos, al acordarnos de Sion. Sobre los sauces en medio de ella colgamos nuestras arpas. Pues allí los que nos habían llevado cautivos nos pedían canciones, y los que nos atormentaban nos pedían alegría, diciendo: Cantadnos alguno de los cánticos de Sion. ¿Cómo cantaremos la canción del SEÑOR en tierra extraña? Si me olvido de ti, oh Jerusalén, pierda mi diestra su destreza. Péguese mi lengua al paladar si no me acuerdo de ti, si no enaltezco a Jerusalén sobre mi supremo gozo.
Hide player controls
Hide resume playing