Protgeons nos enfants de l'idologie woke et mortifre. Avec le Dr Nicole Delpine.

Une émission de Lise Philippe Invitée : Dr Nicole Delépine, pédiatre, oncologue, ancien chef de service de cancérologie pédiatrique à l'APHP. Thème : Protégeons nos enfants de l'idéologie woke et mortifère. Le terme “wokisme“ est aujourd’hui au cœur de nombreux débats sociétaux. Dérivé de “woke“ (éveillé en anglais), il désigne à l’origine une prise de conscience des injustices sociales, raciales, sexuelles ou environnementales. Cependant, le mot a évolué dans le débat public, devenant parfois synonyme de militantisme excessif, de censure culturelle ou de politiquement correct poussé à l’extrême. Si vous estimez que le “wokisme“ menace certaines libertés (comme la liberté d’expression, la neutralité de l’enseignement, ou la stabilité culturelle), voici quelques pistes de réflexion et de protection — toujours dans une optique démocratique et pacifique : 1. Éducation à l’esprit critique Apprendre à distinguer inclusion légitime et pression idéologique. Ne pas prendre pour acquis ce que l’on voit sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Multiplier les sources d’information, croiser les points de vue, lire des auteurs de sensibilités différentes. 2. Défendre la liberté d’expression S’opposer aux tentatives de censure (dans l'art, l’histoire, l’humour…) lorsqu’elles empêchent le débat sain. Encourager les espaces de débat ouverts, y compris avec ceux qui ne partagent pas vos idées. Refuser l’intimidation verbale, les procès d’intention ou les accusations rapides de “phobie“ ou d’“isme“. 3. Renforcer la neutralité des institutions Veiller à ce que l’école, l’université, les médias publics ou l’administration restent des lieux de neutralité, et non d’endoctrinement idéologique. Encourager les politiques publiques basées sur l’universalisme républicain plutôt que sur des revendications communautaires. 4. Connaître son histoire et ses racines Se réapproprier la culture française, européenne, ou universelle : littérature, philosophie, art, histoire, spiritualité… Comprendre les grandes figures du progrès (Voltaire, Simone Weil, Camus, Hannah Arendt…) sans les “annuler“ pour leurs défauts. 5. Prôner l’unité, refuser le repli identitaire Rejeter les logiques de division : raciales, sexuelles, genrées ou religieuses imposées. Valoriser l’universalisme plutôt que le particularisme victimaire. Promouvoir l’égalité des droits, pas l’égalité des ressentis ou des privilèges. 6. S'engager dans la société civile Soutenir des associations, médias, penseurs ou partis qui défendent une vision équilibrée du vivre-ensemble. Exprimer votre désaccord par le débat, le vote, la mobilisation — toujours dans le respect des autres. Créer des contre-discours respectueux, enracinés, ouverts, mais solides face aux dérives wokistes. En résumé : Se “protéger“ du wokisme ne signifie pas nier les injustices ni refuser l’évolution des mœurs, mais rester lucide face aux excès idéologiques qui peuvent affaiblir le débat, la liberté et la cohésion sociale. C’est cultiver l’intelligence critique, défendre les libertés fondamentales, et refuser l’intimidation morale.