La France viole-t-elle “le principe fondamental de liberté de la presse“ ? C'est en tout cas l'avis de Moscou. La diplomatie russe a convoqué lundi l'ambassadeur de France pour dénoncer les discriminations dont sont, selon elle, victimes des journalistes russes. L'incident aurait eu lieu au sommet du G20 en Inde. Le 10 septembre précisément, quand des journalistes russes ont été exclus – selon Moscou - de la conférence de presse d'Emmanuel Macron. Les organisateurs français de l'évènement auraient essayé de se saisir des téléphones des correspondants de RIA Novosti et du rédacteur en chef de Russia-News. L'ambassadeur Pierre Levy a ainsi été convoqué du fait des “actions discriminatoires et manifestement russophobes des représentants des autorités françaises à l'encontre“ des intéressés, a déclaré dans le communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. La diplomatie russe reproche également à la France de ne pas avoir présenté ses excuses auprès des journalistes russes exclus. Cet imbroglio diplomatique concernant des journalistes n'est pas une première : la Russie accuse de longue date la France de s'en prendre aux représentants de ses médias. Notamment, car l'Élysée refusait d'accréditer la chaîne de télévision RT pour avoir colporté des rumeurs au sujet d'Emmanuel Macron. En 2017, le président français, accueillant Vladimir Poutine en France, avait martelé que RT et le site d'informations Sputnik étaient des “organes de propagande mensongère“.
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