C’était à la fin de l’automne 2012. Gérard Depardieu avait accepté de consacrer près de trois heures de son temps, chez lui, pour se raconter. Pas d’exil fiscal annoncé, pas de nationalité belge ou russe en perspective, juste un homme à vif qui ressent le besoin de crier. Comme si, pendant cet entretien au long cours, il se préparait quelque chose. Comme si, dans la chaleur exquise de cette conversation déglinguée, dans ce désir d’aller au fond de sa propre histoire, celle de son enfance à Châteauroux, de son métier d’acteur ou d’hommes d’affaires, de la mort de son fils Guillaume, comme si tout cela n’était que des prétextes pour dire son désespoir, son mal de vivre. Ou, peut-être, son envie de vivre toujours plus. Le sait-il lui-même ? Rien n’est moins sûr. En revanche ce n’est pas l’acteur magistral qui ici témoigne, mais un homme. Un grand bonhomme de 65 ans qui cherche encore à nous éto
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