Trois points de passage migratoire. Le déplacement d’une jeune comédienne à la frontières Albanaise, à Athènes, à Calais. A Athènes, place Syntagma, elle s’immisce avec deux autres artistes au cœur d’une des manifestations de l’automne 2014 contre la politique d’austérité européenne. La performance filmée et la voix off qui reprend des bribes de l’ultime pièce de Sophocle, “L’Œdipe à Colone” nous fait comprendre qu’elle manifeste une figure d’Antigone. Plus loin, Calais. Marée montante, elle longe le chemin qui borde le campement de réfugiés, sa voix en off toujours et la question de l’accueil de l’étranger, question du droit du réfugié comme fondement du droit. En lisière du campement, la jeune Antigone atteint la plage. De l’autre coté de la mer, l’Angleterre. Sur les voiles d’un tissus à la dérive vient s’inscrire l’appel du 3 février au gouvernement français d’arrêter la destruction du campement. Du texte de l’antiquité à l’injonction du moment se creuse la distance où tous et tout un chacun doit se décid
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