Documentaire de Patrick Rotman Depuis le 9 avril, la France n’a plus de gouvernement. Celui de Félix Gaillard, renversé, expédie les affaires courantes. On a fait appel à Georges Bidault, puis à René Pléven. Aucun n’a recueilli l’investiture de l’Assemblée. Les ultras à Alger, qui ne cessent de comploter, se sont assurés l’appui des hommes politiques partisans de l’Algérie française. Le 13 mai, une gerbe est déposée au monument aux morts d’Alger, en mémoire de la fusillade par le FLN de trois soldats français prisonniers depuis 1956. L’immense foule qui a assisté à la cérémonie part à l’assaut de l’immeuble du gouvernement général à Alger, aux cris de « Vive Massu ! Vive l’Algérie française ! ». L’immeuble envahi, la mise à sac commence. Massu, constatant que le mouvement est impossible à maîtriser, sauf à tirer sur une foule désarmée, décide de le « coiffer ». Il se nomme président d’un comité de salut public. A 20h45, il lit sur le balcon sa proclamation :« Moi, Général Massu, je viens de former un comité de salut public (…) pour qu’en France soit formé un gouvernement de salut public, présidé par le Général de Gaulle ». Le 29 mai, dans un message au Parlement le président de la République René Coty demande l’investiture du Général de Gaulle comme chef de la « marmite algéroise » a-t-elle pu imposer par un coup de force militaire le retour au pouvoir du Général de Gaulle et précipiter la liquidation de la IVème République ? C’est tout l’objet de ce documentaire, réalisé autour d’un témoignage exceptionnel : celui de Lucien Neuwirth, réserviste en uniforme, venu de la métropole, qui s’est associé avec Léon Delbecque, représentant de Jacques Soustelle, pour se déclarer organisateurs de la manifestation de l’après-midi du 13 mai à Alger. Ces gaullistes, en noyautant le comité de salut public issu de l’émeute, vont l’orienter en faveur du retour du Général de Gaulle au pouvoir. KUIV PRODUCTIONS - 2005
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