René Guénon est né le 15 novembre 1886 à Blois, en France, dans une famille très catholique, et mort musulman soufi le 7 janvier 1951 au Caire, en Égypte. Il a publié dix-sept ouvrages de son vivant, auxquels s'ajoutent dix recueils d'articles publiés à titre posthume, soit au total vingt-sept titres, régulièrement réédités. L’historien des religions Philippe Faure le qualifiera de « figure inclassable de l’histoire intellectuelle du xxe siècle » (René Guénon : L'appel de la sagesse primordiale, Cerf, coll. « Alpha », 2015). Un constat s’impose : René Guénon est encore aujourd’hui, avec Julius Evola, très influent dans nos milieux lato sensu. Par là j’entends les milieux nationalistes, souverainistes, « dissidents », mais aussi catholiques. A cet égard, si l’on veut comprendre le guénonisme dans toute sa perversion proprement satanique, il suffit d’étudier le détournement que Guénon fait de deux grandes notions que nous catholiques, connaissons bien : la notion de Tradition, et celle d’Union à Dieu. J'aborderai ici la fausse notion guénonienne de Tradition.
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