Nuremberg : le duel avec Gring

Nuremberg : le duel avec Göring Partie 1 Partie 2 Partie 3 Partie 4 Partie 5 Partie 6 Partie 7 Partie 8 Partie 9 Hermann Göring est le principal accusé et le protagoniste du procès. Dès les premiers jours, il se comporte de manière arrogante, insolente, imperturbable et se défend de manière spectaculaire. Excellent orateur, il utilise la tribune pour sa propagande. Officieusement, on l’appelle “le Führer du banc des accusés“. Il nie toutes les accusations et exige la même chose des autres.    Le premier contre-interrogatoire de Göring par Robert Jackson est l’un des moments les plus dramatiques du tribunal. Jackson est incapable de briser les arguments de Göring. Le président du tribunal, Geoffroy Lawrence, se souvient que « s’ils avaient continué dans la même veine, Göring n’aurait pas été condamné ». Göring lui-même rejeta la faute sur les procureurs, rappelant : la politique raciste des États-Unis, la destruction de Dresde, Hiroshima et Nagasaki, que la France et la Grande-Bretagne, dans leurs colonies, n’étaient pas des champions de la justice. « Et pourquoi sommes-nous les seuls sur le banc des accusés ? Après tout, ce sont vos gouvernements (s’adressant aux procureurs britanniques et français) qui nous ont délié les mains à Munich ». Il semble ne pas douter de son acquittement. Le tournant se produit lorsque le dernier procureur, Roman Roudenko, intervient en montrant à Göring les documents criminels qu’il a signés. Roudenko avait littéralement abattu Göring avec son interrogatoire, a annoncé aux journalistes dans les couloirs l’un des procureurs. Le lendemain, le journal américain Stars and Stripes rapporte que le procureur soviétique “a tiré“ sur Göring en pleine salle d’audience. Roudenko a compris que s’il brisait Göring, la défense des autres accusés suivrait. Méthodiquement, étape par étape, il a brisé la défense nazie et forcé Göring à avouer les atrocités commises par les nazis. À suivre... Pour s’abonner: InfoDefenseFRANCE InfoDefense Источник: InfoDefenseFRANCE