Poésie à écouter, la tête dans les nuages, composée de sizains en heptasyllabes Histoire poétique audio contant les aventures de Cirrus, Stratus et Cumulus. #poésie #poème #histoirepoétique #poète #lesnuages #émotion #sentimentsdelavie #poesie #poeme #poésiefrançaise #poèmespopulaires #poésiecontemporaine #poesiecontemporaine #poèmespopulaires #histoiresincroyables #histoirespourenfants #poésiepourenfants #conte #poetry #sentiments #podcast #nuages 🤗 Je vous invite à découvrir mon univers, d'autres histoires vous attendent sur ma chaine: En vous souhaitant une bonne détente ! ;-) “Les nuages“ (©Emmanuelle Clérico) Cirrus, fier dans son blouson Aussi léger qu’une plume, Flottait sur la mer céleste. Il répandait en un geste Elégant de fines brumes Par-delà les horizons. Il chatouillait le soleil De ses bras fins étirés, Embrassait le soir venu La lune brune et menue. Il se prélassait tout près Des astres, l’œil en éveil. Stratus le mélancolique Trimbalait sa cape grise Comme on traîne un lourd fardeau, Les yeux mouillés puis le dos Courbé à donner la bise Aux vents frais acrobatiques. Il jouait avec son ombre A tourmenter les vallées, A peiner les océans. Et il rendait fainéants Et tristes ceux qui voulaient Aussitôt fuir la pénombre. Cumulus de son côté Ravissait plutôt les cœurs. De son dôme étincelant Par son blanc mirobolant, Il propageait des lueurs D’une grande pureté. Ses cheveux bouclés, nacrés, Roulaient, s’enroulaient autour, Sans détour, des sommets vifs. Il riait, admiratif. Les champs de blé en velours Dansaient sous son aile ancrée. Ce n’était pas sans déplaire A l’impétueux Nimbus Qui cherchait toujours querelle. En un éclair dans le ciel, Il pouvait par son rictus Vilain dévaster les terres, Noyer les chagrins profonds, Les âmes déjà vidées De tout espoir à venir. Ne peinant pas à ternir La vie de ses doigts grelés, Il jubilait dans le fond. Toutefois, le vil panache De sa rage larmoyante Faiblissait par le tonus De Stratus et Cumulus Qui dissipaient les violentes Volutes grasses et si lâches. En mille étoiles d’argent Se métamorphosait l’eau Ruisselante de malheurs. Alors naissait le bonheur, Beau, silencieux à nouveau, Pendant qu’en longs filaments Cotonneux, filaient en douce Les nuages apaisés. Parfois en guise d’adieu Et peut-être pour un peu S’excuser, ils esquissaient Une moue contrite en mousse.
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