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Travail forc, le SOS d'un prisonnier chinois | ARTE

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Disponible jusqu'au 11/06/2024 À partir d'un appel au secours découvert dans un test de grossesse, cette investigation exemplaire porte jusqu’au Parlement européen un secret bien caché du “made in China“ : un système de “prisons-entreprises“ exploitant des détenus esclaves. À Paris, une jeune femme achète un jour en pharmacie un test de grossesse bon marché fabriqué à Tianjin, en Chine. Elle y trouve, pliée dans la notice, une missive manuscrite en chinois, titrée de trois caractères latins éloquents (“SOS“). Traduite et expertisée, la lettre révèle un stupéfiant contenu : “Chers amis, savez-vous que derrière votre vie tranquille il y a des prisonniers chinois qui travaillent dans les prisons de Tianjin douze à quinze heures par jour sans manger ?“ Incarcéré, peut-être pour raisons politiques, un détenu réduit en esclavage, parmi des millions d'autres, a écrit cet appel au péril de sa vie pour l'adresser au reste du monde, petite bouteille dans l'océan des milliards de produits parapharmaceutiques, textiles ou alimentaires made in China vendus à bas prix sur le marché européen. Depuis que les États-Unis, en pleine guerre économique avec Pékin, ont adopté en 2021 une législation contre l’importation de produits issus du travail forcé provenant de la province ouïghoure du Xinjiang, l’Union européenne est devenue le premier partenaire commercial de la Chine. Ce message est le point de départ de cette exigeante investigation internationale dévoilant la réalité du système carcéral chinois : un vaste réseau de “prisons-entreprises“ s’appuyant sur une justice aux ordres, qui fournit à la “manufacture du monde“ une main-d’œuvre gratuite dépourvue de tout droit. En Europe, aux États-Unis, en Chine même, l’enquête révèle ainsi la face cachée de la superpuissance asiatique et l’envers de notre consumérisme L’archipel du Goulag chinois “Les gens sont riches, le pays est fort, la Chine est belle“, proclame un panneau dans une rue de Tianjin, gros port maritime à 130 kilomètres de Pékin. Tout au long d’un film qui démonte implacablement les vérités officielles, y compris la foi aveugle des dirigeants occidentaux dans les vertus du commerce mondialisé, Laëtitia Moreau s'adresse à l'inconnu dont la lettre va l’accompagner jusqu’au Parlement européen. Fin mai 2023, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique) y a brandi le message devant ses pairs pour les convaincre, avec succès, d’imposer aux entreprises un “devoir de vigilance“ envers leurs fournisseurs, afin de ne pas mettre sur le marché de l'UE des produits fabriqués en violation des droits humains. Entre-temps, la réalisatrice aura rencontré d’éloquents témoins, anciens détenus victimes du travail forcé dans les prisons chinoises, dont le Roumain Marius Balo, le Britannique Peter W. Humphrey, puis, à New York, le dissident Chen Pokong, qui fut le premier, en 1994, à dénoncer dans un semblable SOS, depuis sa prison, la manière dont Pékin fabriquait ses produits à moindres coûts. Moins de dix ans après, la Chine était accueillie avec enthousiasme au sein de l’Organisation mondiale du commerce. Si elle révèle au grand jour l’archipel bien caché du nouveau laogai, le Goulag chinois, cette investigation ne cherche pas, et pour cause, à identifier l’auteur du message. Mais elle parvient à approcher la prison d’où il l’a probablement écrit. Est-il encore en vie ? Saura-t-il le chemin parcouru par sa lettre ? “Votre courage n’aura pas été vain, conclut la réalisatrice. J’espère que vous le saurez un jour.“ Documentaire de Laetitia Moreau (France, 2023, 1h30mn) Abonnez-vous à la chaîne ARTE Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : Twitter : Instagram :

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