Le patron du Rassemblement national Jordan Bardella est lancé dans une opération séduction auprès du patronat. Ces dernières semaines il a pu roder son discours pro-business lors de plusieurs auditions devant les organisations patronales, dont le Medef le 18 avril dernier, en tant que tête de liste aux européennes. De sa capacité à gagner en crédibilité auprès des acteurs économiques dépend aussi la consolidation de sa percée sondagière chez les retraités et les classes supérieures. Le réflexe de gauche, c'est un peu de se dire le capital est toujours prêt à confier les clés aux forces fascistes. Mais c'est peut-être plus compliqué : le RN a du mal à s'installer chez les représentants patronaux, qui les considèrent comme des gros nuls sur l'économie. Alors comment le parti s'y prend-il ? Il cherche donc non pas à les convertir, mais au moins à s'attirer leur tolérance, à les neutraliser. Pour “rassurer“ le RN passe par de nombreux canaux. Ce travail commence à porter ses fruits : Chez les patrons, Marine Le Pen n'est plus un repoussoir. Ils envisagent l'arrivée du RN au pouvoir comme une hypothèse à intégrer dans leur calcul économique, non comme une catastrophe nationaliste qu'il faudrait empêcher:
Hide player controls
Hide resume playing