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Exercice : J'invite les élèves qui préparent une lecture destinée à montrer, entre autres, une connaissance et un respect des règles classiques, à être particulièrement attentifs aux vers, au “e“ placés devant consonne et aux diérèses. En effet, pour lire un vers dans le respect des règles classiques, il faut en premier lieu repérer le nombre de syllabes qu'il contient. “Élévation“ de Baudelaire présente ainsi des dodécasyllabes, des vers de douze syllabes. Une fois qu'on a repéré le nombre de syllabes par vers, il faut vérifier qu'on lit bien le bon nombre de syllabes dans tous les vers. Il ne faut pas lire onze syllabes au lieu de douze, par exemple. Quand il manque une syllabe, alors, c'est souvent qu'on a oublié une diérèse ou un “e“ ordinairement muet qui, placé devant une consonne, se prononce dans un texte versifié. Je précise qu'une diérèse est la lecture en deux émissions sonores distinctes de deux voyelles côte à côte, qu'on lit ordinairement en une seule émission sonore, comme “lion“ (une syllabe), qui devient “li-on“ (deux syllabes). Le travail de lecture des diérèses et des “e“ ordinairement muets est intéressant pour lire les vers dans le respect de leur rythme et de leur musicalité, mais il peut également être intéressant pour interpréter le texte. En effet, ces procédés agrandissent certains mots qui sont ainsi valorisés. À vous, élèves qui souhaitez préparer à une lecture particulièrement “classique“, je propose d'écouter avec attention cette lecture quelque peu “libre“ et “moderne“, afin de repérer les “e“ muets placés devant consonne qui n'ont pas été prononcés. Si l'exercice vous semble trop compliqué, n'hésitez pas à m'écrire et je vous guiderai.
