La question des immigrés, esquissée dès les films de mai 68, va prendre une place grandissante dans le cinéma militant qui suivit, encore amplifiée par la circulaire du 23 février 1972, dite Marcellin-Fontanet, interdisant “la régularisation de tout étranger entré sur le territoire sans autorisation de travail et sans attestation de logement“. En 1973, dans l’église de Ménilmontant, 56 travailleurs tunisiens entament une grève de la faim, première de ce type en France, pour l’obtention de leur carte de travail. Cinélutte filme leur combat. Après une séquence montrant le recrutement d’ouvriers en Tunisie même, d’autres travailleurs immigrés témoignent de la dureté de leurs conditions de vie en France. Soulignant la continuité entre combat antiraciste et lutte contre l’exploitation, le film accompagne les grévistes de la faim jusqu’à la victoire, célébrée collectivement en une danse débridée.
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