L’origine du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) serait simienne selon la théorie la plus communément admise par la communauté scientifique. Cette théorie se base sur l’analyse phylogénétique des lentivirus (famille à laquelle appartient le VIH) qui lie les deux types de VIH avec le virus d’immunodéficience simien (VIS), qui est également la cause chez les singes d’un syndrome d’immunodéficience comme le Sida chez l’Homme. En 1992, une poignée de scientifiques, à travers un article de Tom Curtis, proposent une théorie selon laquelle le sida aurait pour origine une campagne de vaccination anti-polio pratiquée en République démocratique du Congo, ancienne colonie belge appelée Congo belge à l’époque. Edward Hooper reprend cette thèse et l’étaye en recueillant documents et témoignages sur le terrain. Son travail est soutenu par Bill Hamilton qui l’accompagne au Congo pour recueillir des données. À l’issue de ces recherches, le livre The River, A Journey to the Source of HIV and AIDS est publié, auquel fera suite le documentaire Les origines du SIDA . La thèse d’Edward Hooper s’appuie sur la proximité des premiers cas de sida avec les zones de vaccination intensive, ainsi que l’utilisation de reins de singes pour la production de vaccins. Le passage du VIS à l’Homme, par mutation pour donner le VIH, serait selon l’enquête d’Hooper venu de l’utilisation de chimpanzés, notamment dans le laboratoire de Stanleyville, où une ménagerie a accueilli près de 600 chimpanzés entre 1957 et 1960. L’hypothèse d’une contamination dans ce laboratoire est essentielle selon Hooper, car le vaccin d’origine a été testé négativement et d’autres régions du monde ont bénéficié de ce vaccin sans connaître l’épidémie naissant dans l’ex-Congo belge au début des années 1980. La spécificité de la campagne de vaccination menée par Hilary Koprowski au Congo belge sur un million d’Africains .....
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