⭐⭐⭐⭐⭐Le reporter et photographe palestinien Roshdi Sarraj, qui travaillait notamment pour Radio France, a été tué dans un bombardement israélien à Gaza à l’âge de 31 ans. Sa femme et sa fille de un an ont été blessées. Dans l’enclave palestinienne, les journalistes sont en 1ère ligne et se mettent en danger pour informer. Les autorités israéliennes, de leur côté, font tout pour que les images ne sortent pas. Roshdi Sarraj, est mort dimanche dans un bombardement israélien à Gaza. Depuis plus de 2 ans, il travaillait notamment pour Radio France comme interprète et fixeur, un métier indispensable au grand reportage. À l’origine photo-reporter, avec son épouse et plusieurs amis, il avait fondé l’agence de presse Ain Media qui employait des rédacteurs, cameramen, photographes, monteurs, éditeurs visuels. C’est une agence très sérieuse, sollicitée par Netflix pour tourner des séquences de documentaires, qui ouvrait ses locaux aux correspondants de Radio France lors de leurs reportages à Gaza. Indépendant d’esprit, ouvert sur le monde, capable de prendre beaucoup de hauteur par rapport à l’interminable conflit israélo-palestinien, Roshdi était un fixeur complet. Son métier, Roshdi Sarraj le faisait avec la plus grande humilité, la plus grande des douceurs, le plus grand professionnalisme. Il était attentif aux autres, posait la bonne question à la bonne personne, sans en faire des tonnes, sans misérabilisme, mais sans rien atténuer de l’horreur des faits. “Je ne sortirai de Gaza que par le ciel“ avait-il écrit. «Bien sûr que j’ai peur. Mais j’ai choisi de filmer, de photographier pour que le monde entier sache ce qui se passe dans la bande de Gaza» «Israël essaie aussi de couper la bande de Gaza médiatiquement. Comme cela, le monde n’aura aucune image de ce qu’ils sont en train de faire ici», dénonçait jeudi le journaliste palestinien Roshdi Sarraj. Son dernier message : “Sending love to you”.
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