Mon pauvre amour, j’en tue des jours à faire ce que j’aime Des jours qui courent après le 365ème Des jours qui ont tous la pudeur de me laisser croire Que je ne suis jamais seule, fragile et provisoire Mon pauvre amour, j’en tue des jours à être quelqu’un et personne À me rassurer de maquillage en téléphone À voir du monde et des sourires sur toutes les faces Mais dans mon coeur, l’amour, c’est une histoire à deux places J’en tue des jours éblouissants de vie, des jours agonisants Des jours de pluie en spleen, et de soleil écrasant Des jours où le bonheur ne peut pas être chanté Des jours qui me laissent toujours merveilleusement désenchantée Mon pauvre amour, j’ai dans le coeur, des larmes trop vite avalées Des rêves en couleur, que les voyages ont délavés Et dans la mémoire, un souvenir qui fait du zèle Un prénom brodé sur une blouse d’école maternelle J’en tue des jours étourdissants où je désire tout ...
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