« L’Europe est un jardin. [Mais] la plus grande partie du reste du monde est une jungle, et la jungle pourrait envahir le jardin. » Ces propos du haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, mettent en avant l’idée que l’Europe comme « avant-poste de la civilisation » incarnant des valeurs démocratiques, serait à l’opposé de la « barbarie » et de la « sauvagerie » de la jungle, à savoir le reste du monde. Le risque en positionnant une civilisation en supériorité par rapport à d’autres (le « jardin face à la jungle ») est de produire par là même notre propre jungle et nos propres barbaries. Une vision du monde de plus en plus remise en cause tant par les positions de l’Occident et son deux poids deux mesures que par la recomposition de l’ordre international, dans lequel il n’occupe plus le centre du jeu. S’il est important d’interpeler sur le fait que l’Occident est en train de tourner le
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