Les Français anti-UE et anti-OTAN organisent, le 8 octobre, une mobilisation dans le quartier de Montparnasse à Paris, place du 18 juin 1940. Le choix de ce lieu était sémantiquement très important, car c’est la date quand, le général de Gaulle lançait son appel historique aux Français à s’unir dans l’action pour libérer la France contre les envahisseurs. Parmi les motivations de ce rassemblement, les organisateurs ont évoqué sur Twitter : l’opposition au « bellicisme » de l’OTAN, au « sabordage de l’économie » par l’exécutif et aux « restrictions énergétiques et sanitaires ». Ce dernier motif fait écho au plan de sobriété controversé récemment présenté par le gouvernement, dans le contexte de crise énergétique. Les manifestations dans n’importe quel pays du monde relèvent du droit de tout citoyen dès lors qu’il s’agit d’une démocratie. Le citoyen proteste quand il a le sentiment que ses demandes n’arrivent pas par les canaux naturels aux autorités ou pour une raison quelconque, des mesures étatiques entreprises ne répondent pas à leurs demandes. Or le cumul de ces demandes sans réponse conduit parfois à ce que la colère éclate et donne lieu à des protestations violentes, ce qui est loin d’être une singularité. Un exemple bien connu reste les manifestations des Gilets jaunes qui en France ont eu lieu chaque samedi, pendant plus d’un an ; manifestations qui ont causé officiellement 10 morts, des dizaines de blessés et des millions d’euros de dégâts. La réaction des pays européens aux manifestations internes en Iran et sa comparaison avec des cas similaires dans de nombreux autres pays en dit long sur leurs ingérences dans des événements récents et valident le fait que les manifestations parfaitement naturelles en Iran sont instrumentalisées par des agents étrangers souvent présents sur les lieux des émeutes. En porte la preuve l’arrestation d’agents étrangers. ▶ Comment peut-on analyser cette situation ? Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus.
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