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La France monopolise 90% du march des manuels scolaires en Afrique.

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En 2014, j'ai rédigé un article sur les manuels scolaires en Afrique francophone, dont 90 % sont importés de deux maisons d'édition françaises, Hatier et EDICEF (appartenant à Hachette, filiale du groupe Lagardère). Hachette détient à elle seule 85 % du marché des manuels scolaires en Afrique francophone. Le directeur international de Hachette, Jean-Michel Ollé, a déclaré dans un article de *Le Monde* que “pour être un bon auteur de livres scolaires, il faut avoir de la fantaisie, de l'imagination et donc disposer d'une certaine liberté, ce qui est loin d'être toujours le cas en Afrique.“ Cette déclaration illustre le dénigrement et la condescendance envers les Africains, affirmant que nous manquons d'imagination pour rédiger nos propres manuels scolaires. Depuis plus de 60 ans, nous achetons ces manuels à des prix élevés, souvent financés par des prêts de la Banque mondiale. En 10 ans, nous avons dépensé 500 milliards de francs CFA pour importer ces manuels, soit 3000 milliards en 60 ans. Au-delà de l'impact économique, ces manuels conditionnent les enfants africains à aimer la culture française, créant une dépendance psychologique qui rend les produits français plus compétitifs sur nos marchés. Les mêmes Occidentaux qui prônent l'entrepreneuriat en Afrique omettent de mentionner que les livres de Hachette et Hatier sont subventionnés par des prêts de la Banque mondiale, ce qui fausse la concurrence. Le producteur local, ne bénéficiant pas de ces subventions, est contraint de vendre à des prix non compétitifs, menant à la faillite de nombreuses maisons d'édition africaines. L'entrepreneuriat sans réformes structurelles est un mythe. Dans nos économies, le marché est manipulé en faveur des multinationales occidentales par des soi-disant bailleurs de fonds. Nous ne sommes pas dans un capitalisme véritable, mais dans des économies extractives et coloniales, soumises au diktat de la dette. Le capitalisme exige un marché libre, ce qui n'est pas notre réalité. Le néocolonialisme dont parlent les panafricanistes est une injustice qui doit cesser. Il est temps que les peuples africains se réveillent et exigent ce changement pour mettre fin à l'oppression. Farida Bemba Nabourema Citoyenne Africaine Désabusée!

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