Dans le cadre de la journée internationale des migrants, plusieurs milliers de manifestants ont défilé en France pour appeler à la «résistance» contre le projet de loi immigration, alors que l'avenir du texte et leur avenir se jouaient au Parlement. À l’appel de collectifs de sans-papiers et de la Marche des Solidarités, environ personnes se sont rassemblées place de la République à Paris, avec de nombreuses pancartes «Darmanin ne fera pas sa loi». Des militants associatifs, syndicaux, et responsables politiques de gauche ont commencé à défiler vers 17 heures, dans une ambiance festive depuis la place de la République et en direction de la place de la Nation. À la même heure, la commission mixte paritaire (CMP) rassemblant sept députés et sept sénateurs de tous bords, était censés rechercher l’ultime compromis. «Notre pays n’est pas, en ce moment, en train de se réunir à l’Assemblée nationale. Il est ici comme dans une soixantaine de villes pour manifester» contre un projet de loi «raciste», a dénoncé Denis Godard, un représentant de la Marche des Solidarités, promettant d’entrer «en résistance» si le texte était finalement adopté. «Si les gens de l’extrême droite disent que nous sommes là pour profiter du système, c’est faux ! C’est le système qui est en train de profiter de nous !», a précisé Ahamada Siby, travailleur sans-papiers à Montreuil. «On travaille, on cotise, on paie des impôts mais on a aucun droit», a rajouté le porte-parole du collectif des travailleurs de Montreuil. Pour Anouk Lerais, responsable de la CGT Ofpra, cette réforme a aussi un objectif comptable et budgétaire : «Ce projet de loi vise à encore réduire les délais d'instruction des demandes d'asile, introduite jusqu'ici par courrier dans un délai 21 jours à une demande directe en préfecture selon le projet de réforme.» Le sort de la mesure-phare du projet de loi, celle concernant la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers dits en «tension», fait partie au même titre que le versement de certaines prestations sociales des points d’achoppement entre le gouvernement et les oppositions de droite et d’extrême droite. “La démonstration des travailleurs sans-papiers a été faite à grande échelle durant la Covid, elle l’est dorénavant au quotidien», s’insurge Jean Albert Guidou, coordinateur de l’union régionale CGT IDF. Des manifestations similaires, en ce lundi de journée internationale des personnes migrantes, se sont tenues dans plusieurs villes de France, de Marseille à Toulouse en passant par Nantes. Téléchargez l'appli de l'Humanité 👉 Abonnez-vous 👉 📣 SUIVEZ L'HUMANITÉ ! Retrouvez tous nos articles sur 👉 Notre page Facebook 👉 L'Humanité est aussi sur Twitter 👉
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