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L'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), créée pour protéger les enfants maltraités ou sans famille, s'occupe aujourd'hui de près de 300 000 mineurs. Mais son efficacité est en question : les placements ont fortement augmenté, de 120 000 dans les années 1980 à près de 180 000 en 2020. Cette hausse met en lumière les failles du système, dont les dépenses atteignent 7,5 milliards d'euros par an, sans transparence ni comptes détaillés des conseils généraux. De plus, le coût réel dépasse ce chiffre, notamment lorsqu'on prend en compte le manque d'autonomie des jeunes issus de ce dispositif. Les scandales de prostitution et d'abus sexuels dans certains foyers révèlent des dysfonctionnements graves de l’ASE. Des proxénètes ciblent les foyers, transformant des lieux supposés sûrs en zones de prédation, où environ 15 000 mineurs placés
