Synopsis: Dix ans après le déclenchement de l'invasion de l'Irak par une coalistion internationel, en 2003, François Bringer, journaliste spécialiste des Etats-Unis, explore la machine de guerre montée par les hauts responsables de l'administration américaine pour légitimer à la fois juridiquement, politiquement et moralement l'intervention en Irak. Ce documentaire retrace le cheminement de la stratégie de l'administration Bush. La critique du 16/03/2013: George W. Bush voulait sa guerre en Irak à tout prix, y compris celui du mensonge. Il se l'est offerte comme un caprice, pliant le monde à ses désirs, échafaudant une menace fantôme — les fameuses (ou fumeuses) « armes de destruction massive » —, une fiction largement relayée par son état-major, en 2003. Dix ans plus tard, le spécialiste des Etats-Unis François Bringer est parti confesser un quarteron d'anciens conseillers de la Maison-Blanche, des experts qui furent aux premières loges de cette arnaque diplomatique et qui balancent sans vergogne (avec le temps, les pires langues de bois deviennent souvent les meilleures langues de pute). En 2001, lorsque le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld propose de profiter des attentats du 11 septembre pour attaquer l'Irak, ses collaborateurs croient à une blague : « C'est comme si on avait riposté à Pearl Harbor en envahissant le Mexique ! » Puis tout le monde s'y est mis, du vice-président Dick Cheney au secrétaire d'Etat Colin Powell via le patron de la CIA. Ensemble, ils ont bidonné des preuves établissant un lien entre Saddam Hussein et al-Qaida, fabriquant une gigantesque arme de persuasion massive pour contaminer l'opinion publique... Le réalisateur y va de sa propre ironie, avec un commentaire féroce et de bons témoignages (à charge) de Bruno Le Maire (à l'époque directeur de cabinet de Dominique de Villepin), Dan Rather (célèbre présentateur de CBS) ou encore de vieux faucons « bushistes » repentis. — Erwan Desplanques
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