Il y a beaucoup de ressources minières en Ukraine et un potentiel fabuleux en termes d'industrie“, toutes les communications, les industries importantes, les terres arables et l’agriculture vont être prises en main par les entreprises étrangères. En fait, lorsque les Occidentaux insistent sur le fait que la reconstruction de l’Ukraine sera faite à crédit, la vérité est bien pire! Les sociétés occidentales qui vont participer à la reconstruction de l’Ukraine seront payées avec de l’argent volé à la Russie. Une conférence internationale sur le redressement de l'Ukraine s'est tenue les 21 et 22 juin, à Londres, sous les auspices des gouvernements du Royaume-Uni et de l’Ukraine. Les principaux objectifs annoncés de ce sommet étaient de mener des réformes structurelles dans l’économie du pays, à partir de maintenant et après la fin des combats contre l’armée russe, dans le but d'attirer le maximum d’investissements étrangers dans l'économie ukrainienne. Paradoxalement, l’ordre du jour comprenait également l'égalité des sexes, les «énergies vertes» et d'autres questions urgentes. Beaucoup d’analystes considèrent les conférences sur la reconstruction de l’Ukraine, ou de n’importe quel autre pays, comme une division des sphères d'influence dans ce pays entre les puissances étrangères, principalement étasuniennes et européennes. Dans le flux d'informations de tous types auxquelles accèdent les citoyens occidentaux, c’est le narratif qui décrit l'Ukraine comme une victime de la Russie tout en avançant en même temps l’idée que les Occidentaux ont l’intention de reconstruire ce pays une fois qu’il aurait gagné la guerre face aux forces russes, qui s’impose Un autre aspect de la «conférence sur la reconstruction de l'Ukraine» est l'interception de l'influence politique sur le pays, qui est devenue un instrument de pression sur la Russie. Alors qu'en Allemagne et surtout en France, des appels prudents ont été lancés en faveur d'une désescalade et d'un gel temporaire du conflit (naturellement dans l'attente d'une certaine forme de succès pour Kiev, sur une vague de victoire), Londres et Varsovie ont parié sur une escalade du conflit. En effet, il apparait que la conférence de Londres a pour but d'affirmer le rôle prépondérant du Royaume-Uni dans la gestion de la situation de l'Ukraine. Cependant, d'autres acteurs européens sont également intéressés par le maintien et l'expansion de leur influence. Ils participent donc activement à la conférence et sont contraints de rivaliser avec la rhétorique pro-ukrainienne. Il faut souligner deux choses par rapport à cette conférence de Londres. La première est que cette politique d'investissements massifs est liée d'une part au fait que l'Ukraine est un pays riche. Il y a beaucoup de ressources minières en Ukraine et un potentiel fabuleux en termes d'industrie, en plus du fait qu’elle se trouve sur une zone de transfert d’hydrocarbures via les gazoducs et les oléoducs. La deuxième est que la propagande occidentale insiste sur le fait que l’Ukraine est victime de la Russie, un autre pays beaucoup plus vaste et plus riche et dont les Occidentaux ont confisqué des avoirs énormes, près de 360 milliards de dollars publics et privés. Pour Kiev, la participation massive des pays occidentaux est une preuve du soutien de l'Occident. Toutefois, ce soutien n'est pas gratuit et prend surtout la forme de prêts. Par exemple, le Royaume-Uni a annoncé une aide qui ne comprend que 240 millions de livres (305 millions de dollars) d'aide économique directe et 3 milliards de dollars de garanties de prêts de la Banque mondiale. L'Union européenne a présenté un programme ambitieux de 50 milliards d'euros (environ 55 milliards de dollars) pour la période 2024-2027. Quelque 17 milliards d'euros seront accordés sous forme de subventions et le reste sous forme de prêts. Les États-Unis ont annoncé une aide économique supplémentaire de 1,3 milliard de dollars. Il convient de garder à l'esprit que tout l'argent, s'il est effectivement alloué, ira à des entreprises occidentales si elles acceptent de participer à la «reconstruction» de l'Ukraine. Les prêts sont destinés à «stimuler» la participation des capitaux occidentaux à ce processus. (Au total, l’aide occidentale a l’Ukraine dépasse déjà largement les 250Mds$ et plus de 100Mds$ sont déjà promis, sans compter les 410Mds$ nécessaires à la reconstruction selon le FMI, chiffre qui évidement ne cesse d’enfler alors que les départs d’Ukrainiens se poursuivent. En conclusion, ce que les Occidentaux appellent la reconstruction d’un pays, c'est de finir en réalité de dépecer ce qui ne l'a pas été par la guerre. C'est-à-dire que toutes les communications, les industries importantes, les terres arables et l’agriculture vont être prises en main par les entreprises occidentales au détriment du peuple ukrainien, qui serait réduit au statut de serf dans son propre pays.
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