“La Planete Jarre“ Rare video 1979. Jean Michel JARRE, 30 ans, compositeur, études musicales classiques, licencié ES Lettres, joué à l'Opéra à 20 ans. Il créé “ OXYGENE “ en 1976 qui sera un succès sans précédent dans l'histoire discographique française, six millions d'albums vendus dans le monde à ce jour. Grand Prix de l'Académie Charles CROS. Numéro 1 en FRANCE, ANGLETERRE et dans trente autres pays, 25 disques d'or. Classé dans tous les box offices, pop, jazz ou classique. Elu comme une des personnalités de l'année aux . Fin 78, son deuxième album “ EQUINOXE “ devient numéro un en FRANCE dès sa sortie. Déjà deux millions et demi de disques vendus dans le monde. Dans la banlieue Ouest de PARIS, Jean Michel JARRE vient d'installer son nouveau studio et il travail sur son troisième album entouré de ses enfants et de sa femme Charlotte RAMPLING. “ Les instruments électroniques ne sont pas des gadgets, ils ne sont pas là pour être utilisés pour imiter des instruments classiques, “.“ parce que si l'on veut le son d'un violon, on utilise le son d'un violon pas un synthétiseur. La différence fondamentale qu'il y a entre un synthétiseur et un instrument acoustique, c'est que c'est la première fois qu'un compositeur a la possibilité de travailler sur le son exactement comme un sculpteur travaille sur sa pierre. Avant on pouvait juste combiner des notes, des accords entre eux, maintenant on peut travailler sur le son presque manuellement “. ( Extraits ). “ Je trouve ça un petit peu dangereux d'apprendre, do, ré, mi, fa, sol, la, si, do, avant de toucher les instruments, d'apprendre aux enfants à écouter la musique, à sentir les sons et à toucher physiquement les instruments “. David, deux ans, le plus jeune fils de Jean Michel JARRE. “ Dans la peinture, il y a des gens comme GRANGER qui vont refuser le ghetto des galeries de peinture pour aller exposer là où le public se trouve, c'est à dire sur les affiches publicitaires, dans le métro, au même titre, les nouveaux philosophes vont aller parler de philosophie, quelque soit le contenu dans des magazines, “.“ sur des antennes de radio au même titre j'essaye de diffuser ma musique non pas seulement à la radio, entre neuf heures et dix heures du matin, mais aussi dans les gares, dans les aéroports, à l'Opéra de PARIS ou sur des chaînes de stations périphériques, tout ça est le même propos pour un artiste aujourd'hui, je pense que c'est un devoir d'utiliser tous ces différents, tous ces différents médias qui sont à notre portée aujourd'hui qui sont les amplificateurs formidables pour arriver à toucher un public qui peut être cent millions de personnes aujourd'hui alors que c'était cinq mille personnes il y a cent ans. J'utilise les instruments électroniques mais j'ai absolument pas l'impression d'être un robot moi même. Il est temps de s'apercevoir qu'on fait encore de la musique aujourd'hui avec des instruments qui ont été fabriqué au début du 17ème siècle par des luthiers en complicité avec des compositeurs, des créateurs pour les besoins de l'époque et aujourd'hui de mettre un micro sur un violon ou sur une clarinette ça n'a pas de sens en fait, c'est un peu les considérer comme des infirmes, “.“ et leur mettre un petit peu une jambe de bois. Cela vaudrait aussi dire que l'on est moins intelligents que ces gens qui ont été capables eux de trouver un éventail d'instruments qui étaient adaptés à leur époque. Et, il est temps, nous, de poser cette question là. C'est pas la musique qui est malade, c'est peut être les instruments qui ne sont plus adaptés aux conditions d'écoute d'aujourd'hui. Aujourd'hui, ces instruments nous tendent les bras et ce sont les instruments électroniques qui font partie du procédé entre le public et le compositeur puisque tout le monde écoute la musique à travers des haut parleurs, on doit, nous, écrire à la limite pour haut parleurs puisque aujourd'hui MOZART ou BEETHOVEN sont des musiciens électroniques sans le vouloir puisqu'ils sont diffusés à travers le disque, la cassette, etc, donc le musicien aujourd'hui doit absolument être conscient de tout ces différents instruments et s'en servir au même titre que on se servait avant d'une baguette de chef d'orchestre. Mais l'important, ce n'est pas le moyen dont on fabrique la musique, c'est la façon dont les gens la reçoivent “.“ En fait, ce que je voudrais faire, c'est la musique du film que chacun a dans sa tête.
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