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Jean-Louis Bourlanges très applaudi à l’Assemblée nationale malgré un « coup de fatigue » . Le Président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale a prononcé un discours précis et remarqué sur la situation au Proche-Orient. Un discours limpide , très bien renseigné . Après avoir rappelé le droit de l’État hébreu à se défendre, Jean-Louis Bourlanges a interrogé la réponse israélienne ainsi que la responsabilité de divers acteurs dans cette crise. Brossant le portrait d’une région où « même l’arme nucléaire dont dispose Israël ne parvient pas à assurer la survie d’un État », le président de la Commission des affaires étrangères appelle « à analyser sans œillères et préjugés ce qu’il s’est modifié sur la scène moyen-orientale » ces dernières années. Estimant que la « violence du Hamas est sans excuse, mais pas sans cause », ce cadre de la majorité a évoqué ceux qui, en Israël et dans le monde, ont abandonné le traitement de la question palestinienne au profit d’une réponse purement sécuritaire, aggravée par la politique de colonisation menée par l’État hébreu en Cisjordanie.« Une population sans avenir, et donc sans espoir, pouvait-elle être tentée par des partis modérés qui n’avaient rien à lui offrir ? », a interrogé l’élu centriste, ciblant également le rôle des États-Unis dans cette crise, qui ont basculé « dans le clan des pousses aux crimes en cassant les accords avec l’Iran et en décidant du transfert de leur ambassade à Jérusalem ». Jean-Louis Bourlanges a mis en garde contre le « risque d’une escalade incontrôlée pouvant conduire à un embrasement général » et contre un « anéantissement massif des populations civiles, utilisées par les uns comme des boucliers humains et par les autres comme l’exutoire d’une tentation de vengeance, pour reprendre l’expression préoccupante du Premier ministre israélien ». Un discours qui a fait bondir le député LR Meyer Habib, proche de Benyamin Netanyahou, mais qui a été très applaudi, notamment par la gauche de l’hémicycle .A écouter !
