“Room “ composition pour Microfreak et Theremini : Charlotte Dubois Vidéo: Black Adopo #theremini #theremin #microfreak #moog #arturia #synthwave #ai #santémentale Qu'y a t’il dans cette chambre ? Une chambre mentale où la solitude immense accueille les travers d’une image factice de soi-même. Est ce ce double étrange et plus lisse qui guide mes pensées ou est ce l’inverse? Dans ce monde qui évolue si vite, qui nous dépasse et nous enserre, les images générées artificiellement, les filtres, les retouches flatteuses qui nous avantagent mais tronquent la réalité, il est parfois complexe de se « contenter » de ce que nous sommes. Dans cette chambre , se cachent les failles, les doutes et la confiance en soi, la petite voix robotique se fait écho de l’injonction de correspondre à des codes, d’être toujours plus belle, plus mince, plus jeune, plus épanouie, plus forte et pourtant c’est bien dans cette vulnérabilité que se cache l’essence même de ce que nous sommes. La jeune génération vit désormais accompagnée de nouvelles névroses et d’angoisses liées à cette chambre où l’individu doit sans cesse faire face à son reflet numérisé. Demain nous aurons la possibilité de réinventer une réalité parallèle infinie composée de 0 et de 1, modifiant à notre gré notre identité. Sommes nous déjà des rats de laboratoire, offrant des centaines de milliards d’images et d’émotions sur cette toile dont nous ne pouvons imaginer l’étendue? Offrons nous déjà ce que nous avons de plus précieux, nos regards, nos sourires, nos peines, nos souvenirs, nos révoltes et nos espoirs? Que restera t’il de nous dans cette chambre ? (Je précise tout de même qu’il ne s’agit ici que d’un angle choisi pour servir un point de vue artistique, l’IA me fascine tout autant qu’elle m’inquiète, il est certain qu’elle sera aussi le moteur de beaucoup d’avancées scientifiques et artistiques, entre autres, dans un avenir proche). What is in this room ? A mental room where immense solitude welcomes the flaws of a fictitious image of oneself. Is it this strange and smoother double that guides my thoughts, or is it the other way around? In this world that evolves so quickly, that overwhelms and encloses us, with artificially generated images, filters, flattering retouches that enhance us but distort reality, it is sometimes complex to “settle” for who we are. In this room , hide the cracks, the doubts, and self-confidence; the small robotic voice echoes the injunction to conform to codes, to always be more beautiful, thinner, younger, more fulfilled, stronger. And yet, it is in this vulnerability that the very essence of who we are is concealed. The young generation now lives accompanied by new neuroses and anxieties linked to this room where the individual must constantly face their digitized reflection. Tomorrow, we will have the possibility of reinventing an infinite parallel reality composed of 0s and 1s, modifying our identity at will. Are we already laboratory rats, offering hundreds of billions of images and emotions on this web whose extent we cannot imagine? Are we already offering what we hold most precious—our gazes, our smiles, our sorrows, our memories, our revolts, and our hopes? What will remain of us in this room ? (I must clarify, however, that this is merely an angle chosen to serve an artistic point of view. AI fascinates me as much as it worries me. It is certain that it will also be the driving force behind many scientific and artistic advances, among others, in the near future.)
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