jeunesse, fleurs Mignonne, alons voir si la rose, Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vesprée, Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil Las ! Voyez comme un peu d’espace, Mignonne , elle a dessus la place, Las, las ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puisqu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne, En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse^ Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté!
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