Quand il s’agit de surveiller le lancement annoncé d’une fusée nord-coréenne, le Pentagone déploie depuis Hawaï le Sea-Based X-Band Radar (SBX), dont le port d’attache est à Adak Island, en Alaska. Et dans un contexte marqué par de fortes tensions en Séoul et Pyongyang et les menaces de frappes nord-coréennes contre les bases américaines situées dans la région Asie-Pacifique, les Etats-Unis ont décidé de le positionner en mer du Japon. Le SBX est un radar d’alerte avancée permettant la détection et le suivi de missiles. Il s’agit d’une plate-forme pétrolière semi-submersible de 5e génération CS-50 sur laquelle a été monté un radar en bande X conçu par Raytheon. Pour autant, le porte-parole du Pentagone, George Little, a indiqué, le 2 avril, que ce déploiement du SBX se fait dans le cadre « d’essais semestriels » et qu’il serait par conséquent « incorrect à ce stade de (le) lier à ce qui se passe dans la péninsule coréenne. » Du moins pas directement. Car, commentant l’envoi, également dans le Pacifique oriental, du destroyer AEGIS (antimissiles) USS Decatur pour épauler un autre navire du même type, à savoir l’USS John McCain, George Little a précisé qu’il s’agissait de protéger les intérêts américains dans la région et les alliés des Etats-Unis, dont le Japon. Pour ce qui concerne plus précisément la Corée du Sud, où militaires américains sont affectés, les systèmes antimissiles Patriot et Thaad (Terminal High Altitude Area Defense) seraient plus appropriés pour traiter la menace balistique nord-coréenne. Par ailleurs, et après le survol de la Corée du Sud par des bombardiers stratégiques B-52 et B-2 et l’envoi de deux chasseurs F-22 « Raptor », lesquels ne devraient pas prendre part à l’exercice Foal Eagle, le Pentagone va déployer le destroyer USS Fitzgerald. « Les Nord-Coréens ont le choix. Ils peuvent continuer à se livrer à des provocations, avec une rhétorique belliqueuse et irresponsable, ou ils peuvent choisir la voie de la paix », a affirmé George Little. Mais « je peux vous dire que notre réponse et les moyens déployés sont des mesures de prudence, logiques et mesurées », a-t-il assuré. Toutefois, selon les services de renseignement américain, les discours du régime nord-coréen ne sont pour le moment pas suivis d’actes. « En dépit de la rhétorique dure que nous entendons de Pyongyang, nous ne voyons pas les changements à la posture militaire nord-coréenne, tels que grandes mobilisations et de positionnement des forces» de la Maison Blanche Jay Carney a déclaré le porte-parole La Corée du Nord a déjà menacé de faire grève le continent américain et les bases américaines dans le Pacifique, en réponse à la participation de la capacité nucléaire américain B-52 et B-2 bombardiers furtifs dans le « Foal Eagle » de forage. Mais le discours musclé n’a pas encore été compensée par action sur le terrain, selon les services de renseignements américains. « En dépit de la rhétorique dure venant de Pyongyang, nous ne voyons pas de changements à la posture militaire nord-coréenne, tels que de grandes mobilisations et de positionnement des forces », a affirmé Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche.
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