Opter pour un retour en bus plutôt que l’avion a été la fausse note à ce périple. Un voyage qui devait durer douze heures, en aura mis vingt pour arriver à destination. Avec plus de trois pannes sur la partie espagnole, dont un changement de bus à San Sebastian, des interconnexions interminables et des escales démesurées… Sans aucun doute, le retour fut brutal au fur et à mesure que l’on se rapprochait de la capitale. Dure réalité civilisationnelle en ce retour dominical, sans temps mort où comment passer d’un état de grâce à un état de stress en deux temps trois mouvements, après trois mois d’absence. Le chauffeur ne pouvait plus faire son plein d’essence et pour couronner le tout, il y a eu le vol de mon sac à dos avec à l’intérieur les Crédentials et la fameuse Compostela, le certificat de pèlerinage rédigé en latin. Signe du destin ou clin d’œil de la vie, je les récupérerai deux ans plus tard par la grâce de deux pèlerines belges tombées du Ciel, au lendemain de mon retour du Caminho Português ou La Via Lusitana… Drôle de sensation de rentrer les mains dans les poches après avoir porté un sac d’une quinzaine de kilos quotidiennement. Un retour sans répit laissant une saveur douce-amère dans sa touche finale entre réminiscence d’un souvenir et totale amnésie. Je me souviens de mon premier jour, je me rappellerais du dernier… Pour toujours. En attendant, je reprenais ma place dans mon monde d’avant qui me propulsera inévitablement dans un monde d’après… … « I’m gonna have fun long way » … Nawac7
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