chanté au Québec en 1955 Paroles: Raymond Asso. Musique: Juel Un riche et vieux sultan possédait en Afrique, Dans un de ses jardins, un rosier magnifique Mais un jour, un chameau entra dans le jardin Et mangea le rosier pour apaiser sa faim Le sultan, furibond, manda ses commissaires Et s’armant d’un grand fouet pour calmer sa colère Lui-même il les fouetta, les fouetta jusqu’au sang Puis il les renvoya en leur recommandant «Arrêtez les chameaux Les petits et les gros! Patatri! Patatro! Les papas, les mamans Les chameaux enfants! Les gros et les petits J’m’en moque, tant pis! Prévenez le bourreau Mettez-les au cachot!» Et patatri! Et patatro! Tremblants, mourant de peur, les pauvres commissaires Tinrent un grand conseil, un vrai conseil de guerre Il y fut décidé qu’au milieu de la nuit On arrêterait tous les chameaux du pays Mais un petit chameau apprit toute l’affaire Par un vieux chamelier et prévint tous ses frères, Les chameaux alertés s’emplirent l’estomac Firent des provisions et quand le soir tomba On put voir les chameaux Les petits et les gros Patatri! Patatro! Les papas, les mamans Et les chameaux enfants Les gros et les petits S’échapper dans la nuit Tandis que le bourreau Aiguisait son couteau Patatri! Patatro! Le Général Chameau qui dirigeait la fuite Aperçut un lapin galopant à leur suite Et dit en s’arrêtant «Lapin, où donc cours-tu?» Le lapin répondit «Moi, j’ai tout entendu Et je fuis, Général, je tiens à l’existence Je connais la justice et je n’ai pas confiance Je ne suis pas chameau mais, avant de l’prouver, Le juge et l’commissaire m’auraient fait zigouiller Et mon papa m’a dit, quand j’étais tout petit: “Apprends donc à courir Avant de réfléchir Ça pourra te servir“ Tu le vois, j’obéis Je me mets à l’abri Je n’ai rien que ma peau Mais j’y tiens beaucoup trop Tant pis pour le bourreau» Allez, messieurs au galop! Patatri, patatro Patatri, patatro
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