En 1963, Jean-Marie Drot fait un film avec Marcel Duchamp. Une idée magnifique : le filmé et le filmant jouent une partie d’échecs, ils parlent. Duchamp revendique ce jeu moins comme une symbolique que comme une drogue, c’est-à-dire un besoin envahissant qui l’a contraint, dans l’organisation de la rétention, à peu produire, à aller à l’essentiel. “La répétition c’est la mort.“, il traverse en solitaire tous les -ismes de son époque, en n’appartenant qu’à lui-même et en laissant des œuvres cultes, génératrices de toute réflexion sur l’art, ready-made compris. Il parle de son exil à New York, de son enfance, il commente aussi ses tableaux réunis pour une grande rétrospective ('Nu descendant l’escalier', 'Le grand verre', 'La broyeuse de chocolat'...) L’homme Duchamp, son visage émacié, ses propos d’une intelligence incisive et ravageuse sont fascinants. Apparaissent co
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