L'activiste panafricain Kemi Seba a été interpellé par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure à Paris il y a plus de 24 heures alors qu’il voyageait en France pour des motifs privés mais avec un Passeport diplomatique. Président de l’ONG Urgence Panafricaine, il était entré dans un bras de fer politico-médiatique avec l’Etat Français qui avait prétendu le déchoir de sa nationalité française, ce à quoi il ne s’était guère opposé, préférant brûler son passeport hexagonal cependant que l’Etat du Niger le nommait Conseiller Spécial avec passeport diplomatique. C’est ce même passeport diplomatique que les services français ont tenté d'utiliser contre lui en envisageant de l’inculper du gravissime chef d’accusation de trahison et d’espionnage (Art. 411 du Code Pénal) lequel, étant passible des Assises, aurait pu justifier en procédure pénale française un maintien en garde à vue jusqu’à 96 heures voire même 144 heures à la discrétion des magistrats du Siège. Au final, il n'en a rien été puisque la France vient de renoncer à poursuivre Kemi Seba et de le libérer il y a quelques heures seulement. Son arrestation fleurant bon les motifs politiques comparables à ceux de l’affaire Paul Du Rove (Pavel Durov, dont on rappelle qu’il avait fait légalement changer son nom en acquérant la nationalité française) il est permis de penser que l’Etat Français infligera les mêmes pressions à l’activiste. Si sur le plan de la procédure Paris aurait en effet pu jouer sur du velours, sur le plan purement stratégique on voit mal comment l’Etat Français pourrait sortir gagnant d’une telle affaire sur le long terme. “pire qu’un crime, c’est une faute”, la terrible citation du Député Antoine Claude Joseph Boulay (attribuée à Talleyrand) quant à l’exécution du Duc d’Enghien semble résonner de même dans ce dossier. Nous faisons le point avec le pénaliste international Maître Massimo Bianchi #KemiSeba #Durov #Afrique #Géopolitique #BRICS #Niger #IdrissAberkane #MassimoBianchi
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