Comme de nombreux autres de son époque, ce film a pour thème l’incommunicabilité, mais traitée sur le mode du réalisme magique et sur fond de conflit linguistique belge. Hiver 1967-1968. Mathias est professeur de linguistique dans une université flamande qui pourrait être celle de Louvain (des allusions précises à l’Affaire de Louvain sont données au début, lorsque le professeur est confronté à une grève d’étudiants partis manifester contre la présence de francophones dans cette université). Il vit avec Anne, une Française mal à l’aise dans ce pays dont elle ne partage pas la culture, bien qu’elle s’efforce d’y participer avec bonne volonté en travaillant comme décoratrice de théâtre pour la pièce Renaissance Elckerlijc que Mathias met en scène. Leur vie commune, minée d’incompréhensions rentrées, se ressent de ce malaise. Un après-midi, Mathias prend le train (à la gare d’Anvers) pour aller donner une conférence dans une autre ville. Il a la surprise de voir Anne le rejoindre dans son compartiment, apparemment pour tenter une réconciliation. Mais la présence d’autres passagers les retient de se parler. Mathias s’assoupit, et se réveille alors que le train s’est arrêté au crépuscule en pleine campagne. Anne a disparu. Mathias descend le long de la voie, retrouve deux connaissances. Le train repart brusquement, abandonnant les trois hommes dans un univers totalement incompréhensible, où ils tentent vainement de se conduire de façon rationnelle. Réalisation André Delvaux Scénario d’après Johan Daisne Acteurs principaux Yves Montand Anouk Aimée
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