Guest
J'adresse ici le non-dit qui me perturbe le plus : ce sont tous ces gens qui en privé me disent que le mouvement partira en eau de boudin, et qui par conséquent décident de ne pas s'y intéresser. C'est la pire forme d'abstentionnisme. Nous avons le devoir de dépasser la tentation du nihilisme, ces “à quoi bon“ et autres “de toute façon ça ne sert à rien“. Quelque chose se joue en trame de fond : et ce n'est pas seulement ce qu'on croit le plus évident. Si vous ressentez cette lassitude, c'est qu'elle peut-être induite en vous. Les ingénieurs sociaux (les manipulateurs professionels de l'opinion publique) appellent cela l'impuissance apprise : ils créent en vous depuis longtemps une forme de résignation que vous confondez avec du pessimisme. Voilà pourquoi je me permets dans cet édito de vous interpeler à ce sujet. À chaque fois qu’en politique vous vous faites réflexion que “ça ne sert à rien de s’engager“, dites-vous que cette pensée a peut-être été forgée, à l’usure, par des ingénieurs sociaux et un pouvoir que votre sentiment d’impuissance arrange bien.
