Il est 11h55 dans une des salles de vaccination du centre hospitalier de Melun (Seine-et-Marne) et le patient qui s’apprête à recevoir une dose du nouveau vaccin Astra Zeneca n’est autre que le ministre de la Santé en personne. Olivier Véran, chemise ouverte, laisse découvrir son épaule pour recevoir son injection, sous l’œil des caméras. « Je n’ai rien senti, vous avez été formidable », déclare le ministre à l’infirmière qui vient de lui administrer le vaccin. Le vaccin Astra Zeneca, homologué la semaine dernière par les autorités sanitaires françaises, doit servir à vacciner la totalité des soignants, y compris ceux âgés de moins de 50 ans comme Olivier Véran, neurologue de formation. Une première pour un membre du gouvernement. Olivier Véran avait jusque-là refusé de donner aux élus une priorité pour la vaccination contre le Covid-19. « L’exemplarité, c’est d’attendre son tour », avait-il expliqué lors d’une audition le 12 janvier dernier, à l’Assemblée nationale. Avant de préciser : « Le jour où se sera ouvert aux soignants de moins de 50 ans, je serai ravi d’aller me faire vacciner et de me protéger contre ce virus. Mais l’exemplarité, c’est d’attendre son tour, dans le calme, la compréhension et avec l’envie de se protéger et de protéger les autres autour de soi ».
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