Les juges de la Cours européenne des droits de l’Homme ont décidé début novembre que l’attribution automatique à un enfant du nom de famille de son père avant celui de sa mère, en cas de désaccord entre les parents, était discriminatoire. Afin de mieux comprendre les implications d’une telle décision, je voudrais partager avec vous les réflexions du pédopsychiatre Christian Flavigny sur cette question. Pour lui en effet, cette tradition revêt un sens anthropologique profond qu’il ne faut pas ignorer ou juger superficiellement sous l’influence d’un discours féministe réducteur. Jadis l’enfant portait comme seul nom celui de son père : le patronyme. Était-ce pour autant le témoignage d’une domination masculine ? Non, car les registres, paternel et maternel, étaient clairement différenciés. Le registre maternel n’avait pas besoin d’affichage ; il suffisait à la mère le témoignage d’avoir accouché de l’enfant pour devenir sa mère ; la mère était « certissima » selon le précepte «la mère est celle qui acc
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