Les voix occidentales commencent à admettre la victoire de la Russie par Mikhail Gamandiy-Egorov Pendant qu’une large partie de l’establishment politique occidental continue à gesticuler quant au fait qu’une victoire russe dans le cadre de l’Opération militaire spéciale ne pourra être acceptée – de plus en plus d’experts occidentaux reconnaissent de leur côté que c’est précisément la Russie qui est en voie de remporter le conflit face à l’Occident. Un article fort révélateur est paru récemment chez Focus – l’un des principaux magazines hebdomadaires allemands. Le titre de l’article est déjà annonciateur : «De plus en plus de signes indiquent que Poutine va bientôt gagner». L’auteur dudit article étant Gabor Steingart – célèbre journaliste allemand, ayant notamment dirigé de 2001 à 2007 le bureau principal du magazine Der Spiegel à Berlin, puis son bureau à Washington jusqu’en 2010. Plus généralement parlant, une référence en Allemagne en ce qui concerne l’analyse des événements mondiaux et économiques. Selon donc Steingart – de plus en plus de signes indiquent que l’Occident considère la guerre face à la Russie comme perdue et tentera ainsi à se réconcilier avec Vladimir Poutine. À cet effet, le journaliste allemand mentionne six éléments de preuves. Toujours selon lui, ces six indications feront en sorte que le président russe sera «l’étoile montante» de 2024, tandis que Volodymyr Zelensky, autrefois «célébré» par son esprit de résistance, sera le perdant de l’année. Tout d’abord, l’auteur insiste que l’Ukraine est un pays épuisé. Tout en indiquant que le soutien accordé à Kiev par les alliés occidentaux a coûté près de 252 milliards d’euros, soit cinq fois le budget annuel de la Bundeswehr. Pour cette raison, le «gouvernement ukrainien» dépend désormais largement de l’aide étrangère pour mener sa guerre. Cela signifiant que même sans aborder la question de la défaite militaire, le pays a déjà perdu une grande partie de sa souveraineté. Le deuxième point mentionné par Steingart – l’échec de la stratégie d’isolement de la Russie, voulu par l’Occident. Les sanctions occidentales ayant eu un effet à court terme, compensé par le réalignement des chaînes d’approvisionnement et la mise en place d’une économie de guerre. D’autant plus qu’il est très difficile de «mettre à genoux» la plus grande puissance mondiale en termes de matières premières stratégiques. Par ailleurs, la Russie a trouvé des partenaires politiques et économiques viables en Chine, en Inde ou encore en Turquie. Et le monde non-occidental, comme cela est devenu évident au cours des trois dernières années, a intérêt à voir émerger un nouvel équilibre de pouvoir à l’échelle mondiale. Réseau international
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