Soutenez Blast, nouveau média indépendant : On peut avoir le sentiment aujourd’hui que pour faire face à l’urgence écologique, il suffirait d’inventer de nouvelles technologies et de responsabiliser les citoyennes et les citoyens pour qu’ils consomment mieux. Du moins, c’est ce que l’on entend très souvent dans le débat public… Or cette vision des choses ne s’attaque pas au fond du problème, notre économie, nos modes de production et le travail qu’ils mobilisent. Pour Paul Guillibert, chercheur en philosophie de l'environnement, que je reçois aujourd’hui, le travail est le grand absent de la pensée écologiste. Pour lui, “toutes les destructions de la nature sont liées à une forme d’exploitation du travail”. Et “La lutte contre l’exploitation du travail devrait donc être intégrée aux stratégies écologistes”. Pourtant, aujourd’hui, on se prépare beaucoup trop peu à toutes les transformations du travail et de notre économie qu’appelle la transition écologique : la reconversion ou le démantèlement des infrastructures polluantes, la réduction du temps de travail, la revalorisation de certains métiers. Autant d’enjeux essentiels pour préparer l’avenir, imaginer un autre futur. Alors comment remettre l’enjeu du travail et de la production au cœur de l’écologie politique ? Comment peut-on penser un projet d’émancipation écologique et social qui en découle ? Comment faire advenir de nouvelles alliances entre travailleurs et écologistes ? Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Paul Guillibert. Pour aller plus loin : Le livre de Paul Guillibert, Exploiter les vivants : Alexandre Monnin, Politiser le renoncement : Journaliste : Paloma Moritz Montage : Julien Bouillet Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Morgane Sabouret Directeur des programmes : Mathias Enthoven Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa Directeur de la rédaction : Denis Robert Le site : Facebook : Twitter : Instagram : #Ecologie #Travail #Consommation
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