Après des semaines de combat contre le Hamas dans le nord de Gaza, et une trêve fragile de sept jours qui a permis la libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens, la guerre a repris et l'armée israélienne intensifie ce mardi son déploiement dans le sud du territoire, faisant craindre un “scénario encore plus infernal“ pour les civils, selon les Nations unies. Khan Younes, ville où ont été déplacés un grand nombre de Palestiniens du nord, est désormais la cible de Tsahal. Les ONG humanitaires ne cachent plus leur désespoir face à la situation dans la bande de Gaza. La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), arrivée sur place lundi, a dénoncé les souffrances “intolérables“ de la population et l’échec moral de la communauté internationale. Un message qu’elle a souhaité transmettre elle-même dans une rare prise de parole de l’institution d’aide humanitaire. Sur le front diplomatique, les condamnations se multiplient. L’émir du Qatar, qui a joué un rôle majeur dans l’accord de trêve qui a expiré vendredi dernier, a jugé “honteux pour la communauté internationale de laisser ce crime odieux se poursuivre depuis près de deux mois, avec des massacres systématiques et délibérés de civils innocents, notamment des femmes et des enfants“. Le président de la République Emmanuel Macron, a appelé samedi une nouvelle fois à un “cessez-le-feu durable“ et a demandé à Israël de mieux préciser ses buts de guerre, car, selon lui, éradiquer le Hamas pourrait prendre dix ans. Surtout le principal allié de l’État hébreux, les États-Unis critiquent la stratégie israélienne dans le sud de Gaza. Ce week-end les principaux membres de l’Administration Biden ont explicitement demandé aux Israéliens de faire plus d’efforts pour limiter le nombre de victimes civiles. Des mises en garde formulées après que le Secrétaire d’État Anthony Blinken se trouvait en Israël à la veille de la reprise des combats, pour inciter Benjamin Netanyahu à changer de stratégie afin de protéger les civils. Mais pour l’heure, Israël a choisi de ne pas l’écouter. Benjamin Netanyahu répète vouloir continuer la guerre jusqu'à ce que “tous ses objectifs soient atteints“ alors que son procès pour corruption a repris ce mardi, environ deux mois après sa suspension due à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre. En chute libre dans les sondages depuis ce fiasco, le Premier ministre israélien s’est aussi mis à dos les familles des otages toujours détenus par le Hamas et une partie du pays en laissant l’armée attaquer le sud de Gaza. Nos experts : - Général Christophe Gomart : Ancien directeur du renseignement militaire et ex-commandant des opérations spéciales. - Isabelle Lasserre : Correspondante diplomatique - Le Figaro - Alain Pirot : Journaliste spécialiste des questions de défense et ancien correspondant à Jérusalem - Vincent Hugeux : Journaliste indépendant, Spécialiste des enjeux internationaux Retrouvez-nous sur : | Notre site : | Facebook : | Twitter : Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi. Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 30 Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé Production : France Télévisions/Maximal Productions
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